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Comment réaliser un starburst

Comment réaliser un magnifique effet de starburst en photographie

Temps de lecture : environ 11 mn

La photographie offre de nombreuses possibilités créatives pour capturer des images uniques et saisissantes. L’un des effets que j’apprécie particulièrement est le starburst, car il apporte une touche de magie aux clichés.

Dans cet article, je vais vous expliquer ce qu’est un starburst et comment le réaliser facilement.

Préparez-vous à illuminer vos photos avec des éclats de lumière éblouissants !

Qu’est-ce qu’un starburst ?

Un starburst, également appelé effet d’étoile, est un phénomène optique qui se produit lorsque des rayons de lumière sont capturés dans une photographie sous la forme de rayons lumineux qui se propagent à partir d’une source lumineuse. Cet effet crée une apparence d’étoiles éclatantes autour de la source lumineuse.

Le starburst peut être utilisé de manière créative pour ajouter une touche magique et captivante à une photographie. Il est souvent utilisé pour mettre en valeur des sources de lumière intenses telles que le soleil, les réverbères ou les éclairages artificiels, créant ainsi des effets visuels spectaculaires.

Comment se forme le starburst  ?

Le starburst se forme grâce à la diffraction de la lumière lorsqu’elle traverse une petite ouverture dans l’objectif de l’appareil photo. Lorsque la lumière atteint les bords du diaphragme, elle est déviée et courbée, créant ainsi l’apparence d’un motif en forme d’étoile autour de la source lumineuse.

Les facteurs qui influencent le starburst

Les lamelles du diaphrame :

1. Le nombre de lamelles :

La forme et le nombre des rayons du starburst dépendent des caractéristiques de l’objectif utilisé, notamment le nombre de lamelles du diaphragme. Chaque lamelle agit comme un diffracteur supplémentaire, contribuant ainsi à la création de points de diffraction et à la formation des rayons du starburst. Un diaphragme avec plus de lamelles produira généralement un plus grand nombre de rayons plus fins et plus prononcés.

Vous remarquerez qu’un diaphragme avec un nombre pair de lamelles donnera un nombre de branches d’étoile égal au nombre de lamelles, tandis qu’un nombre impair de lamelles donnera deux fois plus de branches que le nombre de lamelles présentes dans votre diaphragme.

2. La forme des lamelles

La forme des lamelles de votre objectif a également une incidence sur la forme de l’étoile. Les lamelles peuvent avoir des contours rectangulaires, circulaires ou même hexagonaux. Ces contours déterminent la façon dont la lumière est diffractée lorsqu’elle rencontre les bords des lamelles. Les contours anguleux, tels que ceux des lamelles rectangulaires, créent des rayons plus nets et plus définis, tandis que les contours arrondis, tels que ceux des lamelles circulaires, produisent des rayons plus doux et plus lisses. Certains objectifs haut de gamme peuvent même avoir des lamelles aux formes complexes pour produire des effets de starburst uniques.

Exemple de trois photos prises avec trois objectifs différents : 

Photo réalisée avec un objectif à 9 lamelles (Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD)

cliché réalisée avec un objectif à 7 lamelles (Nikon 18-105 AF-S DX Nikkor 18-105mm f/3.5-5.6G ED VR)

Photo réalisée par Vincent Marny avec un objectif à 7 lamelles ( Canon EF 16-35mm F/2.8 II USM )

3. L’ouverture :

Le troisième point à prendre en compte est l’ouverture du diaphragme de votre objectif. En effet, l’ouverture joue un rôle clé dans la formation du starburst en favorisant la diffraction de la lumière et en influençant la taille, la forme et le contraste des rayons. Plus votre diaphragme sera fermé, plus votre effet de starburst sera prononcé et net. Dans la plupart des cas, on utilise une ouverture comprise entre F/11 et F/18.

Je suis sûr que vous vous demandez pourquoi ne pas fermer le diaphragme au maximum si cela rend l’étoile plus prononcée. Si vous fermez votre diaphragme au-delà de F/18, la diffraction générée par votre objectif va dégrader la qualité de vos photos.

Exemple d’un starburst avec différentes ouvertures :

Comment réaliser un starburst

Maintenant que vous savez ce qu’est un starburst et comment il se forme, il est temps de découvrir comment le réaliser étape par étape.

1. La source de lumière

Le jour :

Pour réaliser cet effet, vous aurez besoin d’une source de lumière puissante. Les starburst sont généralement créés en plein jour en utilisant le soleil. Lorsque vous réalisez cet effet avec le soleil, il est important de prendre certaines précautions :

Sur les appareils photo reflex, si le soleil se trouve dans votre cadre, évitez de regarder directement à travers le viseur optique de votre appareil. La lumière du soleil passe à travers les différentes lentilles de votre objectif, puis par un prisme avant d’arriver dans le viseur. Cette lumière est extrêmement concentrée et pourrait endommager vos yeux. Je vous recommande donc d’utiliser plutôt le mode “liveview” (visée écran) de votre appareil.

Évitez les poses trop longues lorsque le soleil est présent dans le cadre. Cela peut endommager le capteur de votre appareil. De plus, si vous réaliser une pose trop longue, le soleil risque d’etre flou, vu qu’il se deplace constament.

La nuit :

Il est également possible de réaliser des starbursts la nuit en utilisant des éclairages publics ou même les phares d’un véhicule à l’arrêt. La réalisation d’un starburst la nuit présente plusieurs avantages :

L’effet est plus visible, car l’arrière-plan de votre photo est sombre.

Si vous avez plusieurs sources de lumière, vous obtiendrez plusieurs étoiles dans votre image.

La source de lumière est généralement moins puissante que le soleil et ne se déplace pas, ce qui vous permet d’utiliser des poses plus longues.

de forQue vous choisissiez de réaliser un starburst de jour ou de nuit, veillez à ce qu’il n’y ait pas trop d’humidité dans l’air ou de brume, car cela pourrait diffuser la lumière et rendre l’effet quasiment impossible à obtenir.

 

2. La composition

Lorsque l’on regarde une photo, l’œil est particulièrement attiré par la lumière, plus celle-ci est intense, plus elle focalise l’attention. Il est donc important de bien placer celle-ci dans votre composition.

Lorsque vous réalisez un starburst en journée, le placement du soleil revêt une grande importance pour plusieurs raisons :

  • Évitez de placer votre étoile sur le bord du cadre de votre image. Les éléments situés près des bords sont souvent moins visibles lors d’une simple observation de l’image. Cela s’applique également au soleil, même s’il est une source lumineuse forte censée attirer l’attention. Il serait dommage de créer un starburst qui ne soit pas véritablement visible.

Si possible, placez votre étoile sur un point de force ou le long d’une ligne de tiers. Cela apporte plusieurs avantages à votre image :

  • Équilibre visuel :

Placer le starburst sur un point de force ou une ligne de tiers contribue à créer un équilibre visuel dans l’image. Les points de force, comme les intersections des lignes de tiers, sont des zones naturellement attrayantes pour l’œil. En positionnant le starburst sur l’un de ces points, vous attirez l’attention du spectateur et équilibrez harmonieusement l’image.

  • Renforcement du sujet principal :

Placer le starburst sur un point de force ou une ligne de tiers permet de renforcer le sujet principal de l’image. Le starburst agit comme un point focal supplémentaire, attirant l’attention vers le sujet et lui conférant une importance visuelle accrue. Cela peut contribuer à créer une hiérarchie visuelle et à mettre en valeur le sujet central de la photographie.

  • Composition dynamique :

En utilisant les lignes de tiers, vous divisez l’image en sections visuelles distinctes, créant ainsi une composition dynamique. Le starburst placé le long de l’une de ces lignes ajoute un élément d’intérêt et guide le regard du spectateur à travers la scène de manière plus captivante. Cela rend l’image plus agréable à regarder et renforce son impact visuel.

  • Couper particielement le soleil

Je vous recommande de couper partiellement le soleil avec un élément présent dans le cadre (arbre, horizon, nuage, bâtiment, etc.). Cela présente plusieurs avantages :

1 .Réduction de l’intensité lumineuse : En cachant partiellement le soleil, vous diminuez son intensité, ce qui permet d’avoir moins d’écart de luminosité entre le premier plan et le soleil.

2. Accentuation de l’effet du starburst : En masquant partiellement le soleil, l’effet du starburst sera plus prononcé.

Si vous coupez le soleil avec l’horizon, qui est généralement placé sur une ligne de tiers de votre image, comme nous l’avons mentionné précédemment, cela renforcera votre composition. De plus, si le soleil est au niveau de l’horizon, cela signifie qu’il s’agit du lever ou du coucher du soleil. À ces moments de la journée, la lumière est plus belle que pendant la pleine journée lorsque le soleil est à son zénith.

En masquant partiellement le soleil, vous réduisez également les risques de flare (je reviendrai sur le flare plus bas).

 

Il est important de noter que la coupe du starburst avec un élément présent dans l’image est une technique créative qui peut fonctionner dans certains cas, mais pas nécessairement dans tous. Cela dépendra de la composition spécifique de votre image, du sujet et de l’effet visuel que vous souhaitez obtenir. N’hésitez pas à expérimenter et à explorer différentes approches pour trouver celle qui fonctionne le mieux dans votre photographie.

La nuit, si possible, servez-vous de l’éclairage public pour créer une ligne qui guide le regard vers votre sujet. À ce moment-là de la journée, les sources de lumière ne sont pas aussi puissantes que le soleil, il n’est donc pas nécessaire de les couper partiellement.

3. Le matériel

 

– Le choix de la focale

Comme mentionné précédemment dans l’article, le choix de la focale est d’une grande importance pour le starburst.

En plus de la construction du diaphragme, la distance focale a également une influence sur le starburst. Plus vous utilisez une focale courte, plus l’effet sera marqué. Cela est dû au fait que la valeur F (ouverture du diaphragme) est égale à la distance focale divisée par le diamètre de l’ouverture.

Exemple : Pour un objectif de 50 mm avec une ouverture de f/18, le diamètre de l’ouverture est de 2,77 mm (50/18 = 2,77). Pour une focale de 16 mm avec une ouverture équivalente, le diamètre de l’ouverture sera de 0,88 mm (16/18 = 0,88).

Comme mentionné précédemment, plus l’ouverture est petite, plus l’effet de starburst sera prononcé.

– Le trépied

Dans la plupart des cas, lorsque l’on réalise un starburst, on privilégie le lever et le coucher du soleil, ainsi que la nuit. À ces moments de la journée, le manque de lumière se fait sentir. Si vous souhaitez éviter d’augmenter la sensibilité ISO pour obtenir une photo aussi propre que possible, je vous recommande vivement d’utiliser un trépied. En utilisant un trépied, vous éviterez en grande partie les flous de bougé, ce qui vous permettra d’obtenir un starburst le plus précis possible.

– La télécommande

En plus du trépied, l’utilisation d’une télécommande vous permet également de maximiser la précision de votre starburst en éliminant le flou de bougé lors du déclenchement. Si vous ne disposez pas d’une télécommande, ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez simplement activer le retardateur de votre appareil.

4. La prise de vue

 

– L’ouverture

Comme mentionné précédemment, si vous souhaitez réaliser un starburst, plus vous fermez le diaphragme de votre objectif, plus l’effet sera prononcé.

 

– la mise au point

Comme expliqué dans mon article sur la mise au point, cette dernière est nette un tiers en dessous de l’endroit où elle est réalisée et deux tiers au-dessus. Avec une petite ouverture, je vous recommande de faire la mise au point en autofocus sur un objet qui se trouve au premier tiers de votre image. Si vous faites cela, l’intégralité de votre image sera nette (sauf si vous êtes vraiment trop près de votre premier plan). Une fois votre mise au point faite, passez en mise au point manuelle. Cela permettra à votre boîtier de déclencher sans perdre de temps.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur la mise au point, je vous recommande cet article :

https://stan-timelapse-photographie.fr/blog/la-mise-au-point/

 

– L’exposition

Lorsque l’on réalise un starburst avec le soleil, le problème réside dans le fait que nous sommes en contre-jour. Contrairement à nos yeux, nos appareils ne sont pas capables de voir en même temps aussi bien dans les zones d’ombre que dans les hautes lumières.

La plupart du temps, en fonction de l’endroit où vous effectuez la mesure de lumière, vous vous retrouverez soit :

Avec un premier plan bien exposé et le ciel surexposé.

Ou bien le ciel bien exposé et le premier plan trop sombre.

Dans ces deux cas, même si vous prenez des photos au format RAW, vous aurez du mal à récupérer votre image lors du post-traitement. Une photo mal exposée reste une photo mal exposée, même après le post-traitement.

Si votre ciel est surexposé, il ne vous sera pas possible de récupérer les détails perdus. Et si votre premier plan est sous-exposé, en relevant trop les ombres, vous obtiendrez un fort bruit numérique, voire des anomalies de couleur sur ces zones.

Pour pallier ce problème, il existe plusieurs solutions :

– Faire une moyenne

Pour cela, activez l’histogramme de votre boîtier. Si vous pouvez l’afficher en temps réel, c’est parfait. Sinon, ne vous inquiétez pas, vous pouvez le vérifier après chaque prise de vue. Ensuite, veillez à exposer votre image de manière à éviter les hautes lumières surexposées ou les ombres bouchées. Étant donné que l’écran de votre appareil photo n’est pas fiable, l’histogramme vous aidera à être le plus précis possible. Vous pouvez gérer l’exposition en mode manuel en jouant avec la vitesse d’obturation, ou en utilisant le mode priorité à l’ouverture avec une correction d’exposition.

Trouver la bonne exposition peut prendre du temps, surtout si vous n’avez pas l’histogramme en temps réel. Il est possible que lorsque vous trouvez enfin la bonne exposition, le soleil ait déjà disparu. Selon la luminosité ambiante, cette technique ne fonctionne pas à tous les coups. Dans ce cas, référez-vous aux techniques décrites ci-dessous.

La sous-exposition

Oubliez l’exposition à droite, car il est plus facile de récupérer les basses lumières que les hautes. Toutefois, attention, je ne dis pas qu’il faut complètement boucher le premier plan. En sous-exposant légèrement le ciel, vous pourrez protéger les hautes lumières sans trop sous-exposer le premier plan.

– Le bracketing d’exposition

Le bracketing d’exposition est de loin la méthode que je préfère. Cette technique consiste à prendre plusieurs photos d’une même scène avec des réglages d’exposition différents. Cela permet de capturer une série d’images sous-exposées, correctement exposées et surexposées. L’objectif est d’obtenir une gamme dynamique plus large et de préserver les détails dans les zones claires et sombres de l’image.

Exemple de bracketing d’exposition :

Ces images peuvent ensuite être fusionnées en HDR ou combinées manuellement lors du post-traitement pour obtenir une exposition optimale.

Fusion HDR via Lightroom

6. Minimiser les flares

Un flare en photographie est un phénomène optique indésirable qui se produit lorsque de la lumière parasite pénètre dans l’objectif et crée des taches, des halos ou des lignes lumineuses sur l’image. Cela peut réduire le contraste, la netteté et la saturation des zones impactées. Si vous avez déjà réalisé des photos avec une forte source de lumière hors du cadre, vous avez déjà remarqué ces tâches. En fonction de leur taille et de leur emplacement sur votre image, cela peut donner un effet disgracieux.

Exemple de flare :

Afin de minimiser ou même supprimer cet effet, plusieurs techniques peuvent être utilisées :

– Le pare-soleil

L’utilisation d’un pare-soleil peut aider à minimiser les problèmes de flare causés par la lumière parasite. Il bloque la lumière incidente provenant des angles indésirables et améliore le contraste global de l’image.

– Nettoyer votre objectif

Lorsque vous réalisez un starburst, il est impératif que votre objectif soit le plus propre possible. Chaque petite poussière ou rayure est susceptible de créer un flare. Un petit coup de chiffonnette est plus rapide à effectuer que d’essayer d’éliminer les flares en post-traitement.

– Supprimer les filtres

En fonction de la qualité de vos filtres, il se peut qu’ils ajoutent des flares à votre photo. Lors des stages que j’organise, je remarque souvent que de nombreux participants utilisent des filtres anti-UV. De nos jours, ces filtres ne sont pas vraiment nécessaires. Les objectifs modernes sont conçus avec un traitement anti-UV et protecteur intégré. Si vous utilisez ce type de filtre, je vous recommande vivement de le retirer pendant la prise de vue de votre starburst.

– La technique dite de «la knacki »

Cette technique consiste à prendre deux photos :

 

une photo avec le ciel correctement exposé

et une autre où vous masquez entièrement le soleil avec votre doigt. Sur cette dernière, vous devrez ajuster l’exposition pour que le premier plan soit également bien exposé.

En plaçant votre doigt devant le soleil, aucun flare n’apparaîtra dans votre image. 

Ensuite, vous pouvez fusionner les deux images en utilisant la technique du digital blending.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur la sur le digital blending, c’est par ici :

https://stan-timelapse-photographie.fr/blog/digital-blending/

Cette méthode présente deux avantages : elle élimine tous les flares et vous permet d’obtenir une exposition correcte à la fois pour le ciel et le premier plan.

Ne cherchez pas le nom de cette technique sur Internet, vous ne le trouverez pas.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi : la première fois que cette méthode m’a été montrée, j’ai eu l’impression d’une “knacki” placée devant l’objectif. Depuis ce jour, j’ai baptisé cette technique “la knacki”.

 

Conclusion

Comme vous avez pû vous apercevoir, réaliser un starburst n’est pas bien compliqué.

En maîtrisant cette technique, vous serez en mesure de créer des images qui captiveront les spectateurs et les transporteront dans un univers visuel exceptionnel.

Si vous avez des questions, ou que cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

Stanley MARIE

View Comments

    • bonjour Christian,
      de rien ! content que vous ayez trouvé ce tuto clair et précis
      au plaisir

  • C'est une véritable pépite toutes tes explications,
    Article très complet intéressant, maintenant au travail..
    Merci Stanley encore une fois quel plaisir de te lire faute de te voir..

    • Merci beaucoup Geneviève
      ça m'a fait également plaisir de te revoir lors du stage photo en Bretagne :-)
      à tres vite

    • De rien Jean Pierre ;-)
      oui il ne reste plus qu'à le refaire. vous avez déjà bien réussi à le faire lors du stage photo en baie de Somme ;-)
      au plaisir

  • Ravi d’avoir fait le stage de pose longue dans la Somme avec vous Stan.
    Stage de grande qualité.
    Merci à vous et à bientôt au prochain stage.
    Patrick chadaillat

  • Y a tout pour comprendre, réussir et apprécier les stardusts.
    J'étais pas fan, mais maintenant que je maitrise mieux ça apporte un plus aux compositions

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Stanley MARIE